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[Avis] Le dernier loup de Jean-Jacques Annaud avec Feng Shaofeng

« LE DERNIER LOUP » signe le retour au cinéma de Jean – Jacques Annaud.

Un retour en Asie et à la nature à travers l’adaptation d’un best-seller chinois : « Le totem du loup » de Jian Rong.

Synopsis

1969. Chen Zhen, un jeune étudiant originaire de Pékin, est envoyé en Mongolie-Intérieure afin d’éduquer une tribu de bergers nomades. Mais c’est véritablement Chen qui a beaucoup à apprendre – sur la vie dans cette contrée infinie, hostile et vertigineuse, sur la notion de communauté, de liberté et de responsabilité, et sur la créature la plus crainte et vénérée des steppes – le loup. Séduit par le lien complexe et quasi mystique entre ces créatures sacrées et les bergers, il capture un louveteau afin de l’apprivoiser. Mais la relation naissante entre l’homme et l’animal – ainsi que le mode de vie traditionnel de la tribu, et l’avenir de la terre elle-même – est menacée lorsqu’un officier du gouvernement central décide par tous les moyens d’éliminer les loups de cette région.  

AVIS

Je le clame sans détour : j’apprécie beaucoup le réalisateur Jean- Jacques Annaud pour la diversité de son œuvre qui est le fruit d’un homme passionné et passionnant !

A 71 ans, Monsieur Annaud a réalisé onze films ,un palmarès très honorable mais qui démontre que le cinéaste n’est pas une machine infernale à produire. Monsieur Annaud est  incontestablement un » peaufineur », un perfectionniste. Ainsi, pour « Le dernier loup » , de l’idée à la réalisation , sept ans ont passé.

Ma première surprise a été de découvrir que le film se déroulait en Mongolie.
Je me rappelle avoir assisté, en 1997, à un débat,  à la fin de la projection de « Sept ans au Tibet , » où Jean Jacques Annaud avait fait part de son interdiction de se rendre en Chine à la suite de ce film.
Heureusement, les choses évoluent.
Et j’ai été étonnée d’apprendre dans le dossier de presse que l’indésirable était devenu non seulement digne d’intérêt mais indispensable pour porter à l’écran « Le Totem du loup », le livre de Jiang Rong, le plus vendu en Chine après  » Le petit livre rouge de Mao « .

Avec « l’Ours » (1988 ),et « Deux frères » (2004), on avait pu découvrir le savoir- faire du cinéaste pour filmer la cause animalière… Il  y a pourtant de la concurrence. Les fictions et documentaires avec des loups sont pléthore.
Citons « Loups » de Nicolas Vanier, où les bêtes mythiques étaient déjà bien mises en valeur.  Mais les scènes du « Dernier Loup »concernant une meute de loups affamés courant derrière une horde de chevaux sont extraordinaires.
De même, Annaud nous livre une vision inoubliable de chevaux pris dans la glace.(même émotion pour moi que devant la carcasse de baleine de « Leviathan ».)

Le film est beau. Je suis obligée de reconnaître que même si j’ai horreur des lunettes spécifiques, la 3D apporte un effet saisissant.
De plus,  la relation entre l’homme et l’animal est abordée avec beaucoup de réalisme et de finesse.

Ce qui est fascinant dans ce film, c’est avant tout la culture de ces nomades mongols qui étaient considérés , lors de la révolution culturelle comme des incultes.
Car les jeunes » instruits »  de la ville, qui étaient envoyés dans les campagnes pour  éduquer ces peuplades, ont eux même beaucoup appris.

C’est le cas de Jiang Rong qui a passé onze ans dans ces régions éloignées avant de regagner Pékin et qui a puisé dans cette expérience pour écrire ce livre au succès phénoménal.

Le scénario n’est pas compliqué, l’histoire d’amour prévisible… Mais on retiendra, de cette fresque grandiose, les paysages sublimes photographiés à des saisons différentes, le jeu convaincant des acteurs et le dressage incroyable des canidés ( qui est l’œuvre du canadien Andrew Simpson).

Je recommande ce film magnifique que l’on peut voir en famille,  car au-delà des belles images, il véhicule des valeurs inaltérables telles que le respect et le courage.

Michèle

Le dernier loup   

un film de Jean-Jacques Annaud avec Feng Shaofeng, Shawn Dou, Ankhnyam Ragchaa, Yin Zhusheng, Basen Zhabu.
Le 25 février au cinéma

crédits : Mars Distribution

4 Comments

  1. Isabelle de Guinzan

    Je manque de comparaison car je n’ai pas vu L’Ours par exemple (je dois être la seule de ma génération je crois ^^) mais je peux quand même dire que j’ai passé un agréable moment. Le film est très beau, comme tu le soulignes, la steppe est magnifiquement mise en scène et certaines scènes sont de grandes réussites, comme celle dans le blizzard ! On est vraiment fasciné par les loups et on se demande souvent par quelles prouesses les équipes ont pu obtenir ces résultats avec ces animaux ! Le propos écolo était présent sans être lourdingue et sans éclipser l’aventure, mais pour moi la faiblesse reste le scénario. Je ne suis pas forcément fan de la candeur générale du film ou de l’interprétation que j’ai trouvé un peu simpliste… Peut-être incontournables pour faire un film « familial »?

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