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[Bollywood] The Dirty Picture de Milan Luthria


Ce film de Bollywood mettant en vedette Vidya Balan, Emraan Hashmi et Naseeruddin Shah, est sorti sur les écrans français le 4 juillet. Projeté dans trois salles parisiennes (La Clef, le Brady et L’Entrepôt) et une à Orléans. Distribué par Night Ed Films, The Dirty Picture est présenté en version originale sous-titrée en français.
Durée : 2 heures 24 (une moyenne raisonnable pour un film indien).

 

the dirty picture dialogue
the dirty picture dialogue (Photo credit: Ultra India)

Présentation du film :

Derrière ce récit de l’ascension et la chute de la sulfureuse Silk, The Dirty Picture dévoile les dessous du cinéma du sud de l’Inde des années 80, sous la féroce emprise des hommes.

La quintessence de la sirène, Silk, savait ce que ses fans attendaient d’elle et, rien ne semblait pouvoir arrêter les ambitions de la starlette jusqu’au jour où elle connaîtra l’échec en amour…

Dans le regard des autres, elle était la sensualité à l’état pur… Mais dans son coeur, elle était juste une femme qui cherchait l’amour dans un monde impitoyable.

Le producteur Balaji et le réalisateur Milan Luthria s’associent à nouveau, après leur gros succès « Once Upon A time In Mumbaai« , pour nous livrer non sans une certaine touche d’humour, un drame poignant.

(via la page Facebook du film.)

CRITIQUE

Inspiré d’une histoire vraie, celle de Silk Smitha et s’inspirant d’autres destins d’actrices, ce film de Bollywood est surtout intéressant pour le portrait de femme qu’il dresse.

Une danseuse provocante, sex symbol qui veut réussir à tout prix – ou presque. Une femme attachante car spontanée, sans calculs. (D’ailleurs la journaliste lui conseille de rester comme elle est et de ne pas utiliser sa tête …) Le destin tragique de cete héroïne est hélas légèrement prévisible pour nous. Déception amoureuses et professionnelles, alcoolisme…On pense au destin de Marilyn Monroe, adulée pour son corps et son charisme, mais si seule au moment de sa mort.Vidya Balan en fait des tonnes tout comme son modèle Silk Smitha, ce qui me fait penser que c’est voulu. N’ayant vu aucun de ses autres films, je ne peux juger de sa performance ici.

L’autre intérêt de ce film est de reconstituer la période des années 80 en Inde : costumes des stars de l’époque, magazines. Enfin, on trouve dans « The Dirty Picture » une légère critique du monde du cinéma à travers le personnage d’Abraham (Emraan Hashmi) qui critique le système et déteste Silk puis finit par faire des films « qui marchent »…et tombe amoureux de son « ennemie ». Il y a Naseeruddin Shah,  impayable en star du cinéma vieillissante, jaloux du  succès et du sex appeal de Silk.L’acteur a -t-il connu la vraie Silk ? Il est né dans les années 50… Enfin on a  dans le rôle du frère de Shah, lui aussi amoureux de Silk, homme effacé qui veut devenir scénariste.

En ce qui concerne la forme du film : le récit est entrecoupées de séances dansées et chantées, le film dure plus de deux heures vingt. La chanson « Ooh La La » entêtante à souhait, revient pendant tout le film, et rythme le récit. J’ai trouvé le pré-générique plutôt original.  on commence par l’enfance de celle qui deviendra Silk : on voit la petite fille tomber d’une échelle en dépit des avertissements de sa mère. Serait-ce le symbole de sa future déchéance  ? Ensuite, la fugue pour échapper  à un mariage forcé est filmé en négatif !  A part ce point, le reste du film est plutôt classique.

Sous le vernis bollywoodien, ce biopic nous montre l’histoire assez universelle d’une femme exploitée par les hommes et victime de l’hypocrisie généralisée. A conseiller aux fans de cinéma indien.

En savoir plus :